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Le grand 8

C'est exactement comme on l'imagine. Après une pénible montée, la descente spectaculaire. On ne s'attendait pas à ça. On a le souffle coupé. Des larmes et de l'effroi dans les yeux. On est ballotté de gauche à droite, secoué, perturbé. On se demande ce qu'on fait là, si cela va s'arrêter. On perd pied, on perd sens, on perd tout. On a perdu. Puis ça se calme. Le train ralentit son allure, la balade s'apaise, devient plus plaisante, on ne pense presque plus à la grande descente. On se surprend même à apprécier la route, à rire, à retrouver les couleurs que nos joues avaient perdues. Pour un peu, on discuterait avec le voisin, pour voir s'il apprécie l'expérience. Peut-être que l'on a des goûts en commun. Peut-être qu'on pourrait continuer le voyage ensemble. On continue. Parfois il y a des virages inattendus et de petits loopings. C'est inconfortable au début puis on s'y fait, on ne les sent quasiment pas. Certain

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